Qu'est-ce que la TUUD ?

La Tendance pour une UNEF Unitaire et Démocratique est une tendance de l'UNEF créée à l'occasion de son 80ème congrès, en février 2007.
En rupture radicale avec toutes les réformes libérales de l'Enseignement Supérieur, et dans la volonté de mettre fin à la précarisation sans cesse grandissante de la jeunesse, nous nous battons pour construire un syndicat combatif, constructif , unitaire et démocratique, seul à même d'imposer un projet alternatif dans la jeunesse. Nous agissons au quotidien pour défendre les droits étudiants, individuellement comme collectivement. Convaincus de la solidarité nécessaire dans le mouvement social, nous défendons un syndicalisme indépendant en lien avec les luttes des salariés et des lycéens, un syndicalisme féministe et internationaliste.
Nous animons les AGE d'Aix, d'Amiens, Chambéry, Clermont, Dijon, Paris 5 et Perpignan, et sommes présents dans les AGE de Angers, Artois, Besançon, Grenoble, Lille, Lyon, Metz, Nancy, Nantes, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Paris 1, Paris 3, Paris 6, Paris 7, Paris 8, Paris 10, Paris 13, ...

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Appel des syndicalistes d'Ille et Vilaine

27 mai 2008

L'UNEF appelle les étudiants à défendre les aides au logement


Le gouvernement envisage baisser ou de supprimer les aides au logement pour certains étudiants

Dans le cadre de la RGPP, Christine Boutin, ministre du logement, a annoncé le mois dernier sur le site internet du Monde que le gouvernement envisageait de modifier les critères d’attribution et de remettre en cause le caractère universel des aides au logement (APL et ALS) pour les étudiants.
Les aides au logement sont calculées en fonction des revenus propres des étudiants, sont dégressives en fonction des revenus de l'étudiant et d'un montant moyen de 150€ par mois (en contrepartie les parents ne bénéficient pas des allocations familiales). Elles sont pour beaucoup la seule façon de faire face aux dépenses de loyer. 600 000 étudiants (soit plus que le nombre de boursiers) en bénéficient aujourd'hui.
L’UNEF a été reçue jeudi 22 mai par le directeur de cabinet de la ministre pour lui faire part de ses inquiétudes et obtenir des explications sur les intentions du gouvernement en la matière. Ce dernier a confirmé que la réforme des aides au logement à destination des étudiants « est bien un sujet d’études », pour lequel « une décision devrait intervenir avant la fin du mois de juin ». Le gouvernement envisage de prendre désormais en compte les revenus des parents pour attribuer les aides.
En pratique une telle mesure aurait pour effet de baisser ou de supprimer les aides pour 100 000 à 300 000 étudiants! Ce serait une véritable double peine pour tous les étudiants qui, exclus du système de bourse pour cause de revenus parentaux un peu trop élevés, se trouveraient également exclus du bénéfice des aides au logement pour les mêmes raisons.
De plus, alors que le Président de la République s'est engagé à soutenir l'autonomie de la jeunesse, le gouvernement entend s'attaquer à la seule qui prend réellement en compte la situation de l'étudiant. En prenant en compte les revenus parentaux, on tomberait dans le travers des bourses actuelles qui forcent l’étudiant à une dépendance totale vis-à-vis de la famille et qui excluent la majorité d’entre eux de toute aide.
Pour les étudiants, le principal problème des APL et ALS est de ne pas avoir suivi l’augmentation des loyers. Désormais, presque tous les étudiants touchent aujourd’hui le maximum de l’aide prévu. Le souci de l’équité devrait donc amener à en revaloriser le montant, plutôt qu’à en modifier les critères d’attribution. Le véritable objectif d’une telle réforme n’est pas la justice sociale, mais la recherche d’économie sur le dos des étudiants.
Une mesure à même d'aggraver encore la crise du logement étudiant
Avec moins de 7% des étudiants logés en cité universitaire et des loyers qui ont été multiplié par 2 en dix ans, la France connaît déjà une crise majeure du logement étudiant qui est un des principaux obstacles au choix et à la réussite des études. Une remise en cause des APL et ALS risquerait de rendre de nombreux étudiants insolvables face à leurs dépenses de loyer, multiplierait les risques d'impayés et d'étudiants sans domicile ou en situation de mal logement. De plus, elle risque de décourager la construction de logements étudiants face à une population qui ne serait plus solvable.
Les étudiants ne se laisseront pas faire !
Après avoir tenté de remettre en cause les tarifs sociaux à la SNCF, et avoir réformé les bourses au détriment de milliers d'étudiants, le gouvernement cherche de nouvelles sources d’économie sur le dos des étudiants. C'est faire bien peu de cas de la baisse continue du pouvoir d'achat des étudiants depuis 2001 et de la situation dramatique du logement étudiant.
Les étudiants sont déterminés à ne pas se laisser faire. En 1993 et en 2003, des tentatives similaires avaient conduit les étudiants dans la rue pour faire reculer le gouvernement. S'il persiste, le gouvernement ne doit compter ni sur le calendrier ni sur une mesure prise en catimini pour éviter une confrontation.
L'UNEF attend des ministres du logement et de l'enseignement supérieur qu'elles s'engagent sans délai à ne pas remettre en cause le calcul des aides au logement.
L'UNEF lance dès maintenant une campagne nationale de pétitions dans les universités pour le maintien des aides au logement universelles et pour la revalorisation de celle-ci face à l'augmentation des loyers. L’UNEF appelle les étudiants à faire entendre leur voix et à signer cette pétition (www.unef.fr) pour défendre une nouvelle fois les aides au logement qui sont aujourd’hui menacées.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

coucou d'un camarade de la TMN!