Qu'est-ce que la TUUD ?

La Tendance pour une UNEF Unitaire et Démocratique est une tendance de l'UNEF créée à l'occasion de son 80ème congrès, en février 2007.
En rupture radicale avec toutes les réformes libérales de l'Enseignement Supérieur, et dans la volonté de mettre fin à la précarisation sans cesse grandissante de la jeunesse, nous nous battons pour construire un syndicat combatif, constructif , unitaire et démocratique, seul à même d'imposer un projet alternatif dans la jeunesse. Nous agissons au quotidien pour défendre les droits étudiants, individuellement comme collectivement. Convaincus de la solidarité nécessaire dans le mouvement social, nous défendons un syndicalisme indépendant en lien avec les luttes des salariés et des lycéens, un syndicalisme féministe et internationaliste.
Nous animons les AGE d'Aix, d'Amiens, Chambéry, Clermont, Dijon, Paris 5 et Perpignan, et sommes présents dans les AGE de Angers, Artois, Besançon, Grenoble, Lille, Lyon, Metz, Nancy, Nantes, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Paris 1, Paris 3, Paris 6, Paris 7, Paris 8, Paris 10, Paris 13, ...

Info importante

Réunion RUSF : tous les Mardis 18h30 Salles F Campus Villejean

Appel des syndicalistes d'Ille et Vilaine

18 déc. 2007

La rentrée sociale



Sarkozy a été élu président de la république le 06 mai dernier (voir édito du premier bulletin). Un an après le CPE, les français seraient-ils devenus de droite? Nous pensons qu'il n'en est rien, pour preuve le mouvement social. L'objet de cet article n'est pas de comprendre comment la droite a pu gagner les élections présidentielles, mais de tirer un premier bilan des résistances au projet libéral. Nous pensons que si l'élection de Sarkozy permet à la classe dirigeante de reprendre la main et de passer à l'offensive à tous les niveaux, les capacités de riposte du mouvement n'ont jamais été aussi développées. De plus la droite n'a aujourd'hui pas encore gagné sur ses revendications et Sarko 1er n'est toujours pas parvenu à écraser le mouvement social et syndical. Mieux : malgré sa volonté de ne pas revenir sur ses projets et de les imposer par le rapport de force "pur et dur", il a été forcé par la grève à ouvrir des négociations dans les deux principaux secteurs qui contestent son hégémonie, les cheminots et les étudiants. Retour sur une rentrée sociale au potentiel historique.

Le projet du gouvernement vise à revenir sur l'ensemble de nos acquis sociaux. Il s'attaque à tous les secteurs de la société, santé, retraites, éducation, justice, immigrés... C'est un projet global, qui vise à la fois à ouvrir de nouveaux espaces à la concurrence (services publics) et à imposer l'hégémonie néolibérale dans l'ensemble de la société (travailler plus pour gagner plus, les caisses de l'état sont vides...). C'est une politique de classe, décomplexée, et il s'agit pour nous de construire une réponse de classe, dans la rue, pour faire échouer ce projet de société.

Le 18 octobre, à l’appel de l’ensemble des syndicats de cheminots, près de 75% des travailleurs de la SNCF étaient en grève (en 95 il n’y a jamais eu autant de grévistes…). Cette mobilisation des cheminots a permis aux étudiants de lancer la grève dans un certain nombre de facs. La mobilisation des étudiants a connu son apogée le 20 novembre, alors que la mobilisation du secteur public et notamment des profs franchissait elle aussi des seuils historiques : près de 65% d’enseignants grévistes dans le secondaire, environ 60% dans le primaire. Alors que le 28 novembre près de 80% des travailleurs des ANPE et UNEDIC faisaient grève, les lycéens rejoignaient de plus en plus les étudiants sur leurs revendications. Aujourd’hui les lycées pros se mobilisent contre la suppression des BEP, et Sarko veut réformer le bac (bac unique) et instaurer l’autonomie des lycées (rapport Darcos).

Alors que les politiques du gouvernement n’ont jamais été aussi ouvertement racistes depuis Vichy (rafles, quotas, tests ADN), les réseaux de solidarités aux personnes sans papiers n’ont jamais été aussi développés. Il est urgent maintenant que l’UNEF construise largement le RUSF, qui permet de développer un cadre unitaire de mobilisation et de conscientisation sur ces questions. Etudiants français étrangers, droits égaux !!! Une carte d’étudiant= une carte de Séjour !!!

Aujourd’hui, alors que les étudiants ont repris les cours et les cheminots le travail, aucune mobilisation ne s’est traduite par une défaite. Les cheminots appellent à la grève le 13 et le 18 décembre, les profs ne resteront pas sans réagir aux suppressions de postes dans l’EN, les étudiants continueront de se mobiliser contre les expulsions et pour une université ouverte à tous, notamment dans le cadre du chantier de la licence.

Nous devons expliquer dans nos facs qu’il faut résister, se battre pour la création de milliers de postes de profs et de personnels à la fac, et refuser des facs d’élites et concurrentielles.

Nous devons nous opposer de toutes nos forces au projet libéral, dans la rue, contre la privatisation de la santé, de la justice, de l’éducation.

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