Qu'est-ce que la TUUD ?

La Tendance pour une UNEF Unitaire et Démocratique est une tendance de l'UNEF créée à l'occasion de son 80ème congrès, en février 2007.
En rupture radicale avec toutes les réformes libérales de l'Enseignement Supérieur, et dans la volonté de mettre fin à la précarisation sans cesse grandissante de la jeunesse, nous nous battons pour construire un syndicat combatif, constructif , unitaire et démocratique, seul à même d'imposer un projet alternatif dans la jeunesse. Nous agissons au quotidien pour défendre les droits étudiants, individuellement comme collectivement. Convaincus de la solidarité nécessaire dans le mouvement social, nous défendons un syndicalisme indépendant en lien avec les luttes des salariés et des lycéens, un syndicalisme féministe et internationaliste.
Nous animons les AGE d'Aix, d'Amiens, Chambéry, Clermont, Dijon, Paris 5 et Perpignan, et sommes présents dans les AGE de Angers, Artois, Besançon, Grenoble, Lille, Lyon, Metz, Nancy, Nantes, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Paris 1, Paris 3, Paris 6, Paris 7, Paris 8, Paris 10, Paris 13, ...

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Réunion RUSF : tous les Mardis 18h30 Salles F Campus Villejean

Appel des syndicalistes d'Ille et Vilaine

2 déc. 2007

Appel de la coordination nationale de Nantes


Appel de la coordination nationale de Nantes

Le mouvement contre la Loi Pécresse continue.

La mobilisation importante a contraint la Ministre de l’enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a un déblocage de moyens pour l’Université. Cela n’est pas une réponse à la revendication première d’abrogation de la Loi d’autonomie des Universités des étudiant-e-s mobilisé-e-s depuis plus d’un mois. La mission sur le cadrage national des diplomes n’apporte aucune garantie législative. Les annonces budgétaires de 20 milliards d’euros demeurent insuffisantes (10% de plus de budget par an) face à la pénurie de moyens dans les Universités, et rien ne garantit que ces promesses soient réalisées d’ici 2012. Par ailleurs, le financement public de l’enseignement supérieur ne peut pas se faire par la privatisation rampante d’EDF (en vendant des actions come le propose Nicolas Sarkozy).

Tout cela ne change rien au coeur de la Loi. L’autonomie budgétaire des Universités, l’introduction forte des entreprises privées et leur influence dans leur contenu des cours en contrepartie de fonds privés, l’octroi d’un pouvoir arbitraire aux présidents d’Uniersité, le risque d’une hausse des frais d’inscription, la précarisation généralisée du personnel enseignant et administratif sont toujours présentes dans la LRU. Par conséquent, nous réaffirmons notre opposition à la loi Pécresse et nous condamnons les négociations de la direction nationale de l’Unef.

La LRU n’est ni amendable, ni négociable, que ce soit sur un plan local ou national. Depuis le début de la lutte, c’est la position de toutes les assemblées générales et de la coordination nationale, seules instances représentatives des étudiant-e-s mobilisé-e-s.

Si nous nous battons pour l’abrogation de la LRU, c’est parce que nous nous battons pour le droit à l’éducation pour tous, et contre la destruction du service public. étudiant-e-s et lycéen-ne-s, avec la LRU et les 11 500 suppressions de postes dans l’education, c’est notre avenir qui est menacé. Exiger l’abrogation implique donc de lutter pour une augmentation massive du budget de l’enseignement supérieur, pour la création des milliers de postes dont il y a besoin, pour de vrais diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, pour l’égalité entre Français-e-s et Etranger-e-s dans l’accès aux études, pour la gratuité des enseignements et pour la redistribution interne des financements de la Recherche. Cela implique aussi de lutter pour une augmentation massive des aides sociales, et d’être solidaires des salarié-e-s qui luttent en ce moment pour une amélioration de leur pouvoir d’achat. Nous appelons à la tenue d’Etats-Généraux de l’enseignement supérieur pour formuler des propositions en positif face au projet du gouvernement avec les acteurs de la communauté universitaire (les enseignants, les chercheurs, les Biatoss) et de leurs mouvements (SLR, SLU). De telles propositions sont de toutes façons, pour nous, subordonnées à l’abrogation de la LRU.

Il est possible de gagner, de faire reculer le gouvernement sur nos revendications. SNCF et RATP, Air France, EDF-GDF, avocats, salariés de la fonction publique... Sarkozy a beau dire qu’il ne reculera pas face à nous, lui et son gouvernement ont été affaiblis par les grèves. La réussite de la journée de grève du 20 novembre a montré qu’il existait une volonté de lutte dans de larges secteurs de la jeunesse et du monde du travail.

En effet, la LRU n’est pas une loi isolée mais fait partie d’un contexte de casse généralisée du service public dû à une libéralisation grandissante de la société et de l’économie française, ce que nous condamnons. Face à un Etat autoritaire, qui joue sur l’usure du mouvement contestataire, et constatant l’échec des négociations SNCF, nous annonçons que nous allons combattre et que nous réfléchirons à l’interruption du mouvement uniquement lors de l’officialisation de l’abrogation de la loi Pécresse.

Pour cela, la coordination nationale appelle les étudiant-e-s à approfondir et amplifier la mobilisation dans les campus, à créer des assemblées générales communes avec les enseignant-e-s et les personnels afin de consolider les liens en vue d’arriver à une cooordination nationale de l’enseignement supérieur. Les lycéen-ne-s doivent se mobiliser encore plus massivement. Et lycéen-ne-s et étudiant-e-s doivent chercher la convergence avec les travailleurs, en premier lieu ceux de l’Education Nationale, notamment dans les universités et dans les lycées.

La plupart des présidents d’université étant en faveur de la LRU, ils n’hésitent pas à recourir à la répression pour briser la mobilisation. Les fermetures administratives, les interventions policières... ne répondent pas à de prétendus « problèmes de sécurité » : elles visent à nous empêcher de nous mobiliser, c’est-à-dire nous priver de notre droit de nous révolter. Nous condamnons toutes les interventions policières et les arrestations. Nous exigeons l’amnistie de tous les inculpé-e-s des mouvements sociaux, y compris ceux du mouvement cheminot. Nous exigeons la réouverture de toutes les universités fermées administrativement, et le retrait de toutes les forces répressives (polices, vigiles privés...) qui occupent actuellement des universités. Nous réclamons la démission des présidents d’universités ayant fait appel à la répression et collaboré à l’expulsion de sans-papiers.

La semaine dernière, le mouvement a été veritablement victime d’un durcissement de la répression. Le recteur de l’academie de Nantes a interdit la tenue d’Assemblée générale dans les lycées. Les charges de CRS ont été particulièrement dures à l’encontre des manifestants ; un mineur a été gravement blessé à l’oeil par un tir de flashball.

Face à cette situation, nous réaffirmons que le droit de réunion, le droit de manifestation et de grève doivent exister pour tous, y compris les étudiants et les lycéens.

Suspendre les cours est le seul moyen efficace pour que tous les étudiant-e-s, notamment les boursiers, puissent se réunir et décider ensemble de se mobiliser. Sans piquets de grève votés dans des Assemblées Générales massives, les étudiant-e-s ne disposent pas réellement de droit de grève. Sans occupation des locaux, ils ne disposent pas véritablement du droit de se réunir. Face aux tentatives de faire reprendre les cours par l’intermédiaire des référendums, nous réaffirmons la seule légitimité des Assemblées Générales pour décider des suites du mouvement : c’est dans les AG que les informations, les différents points de vue peuvent être échangés et que les étudiant-e-s peuvent voter en connaissance de cause. C’est aux grévistes d’organiser eux-mêmes la prise de décision et non aux présidences d’université, qui pour la plupart soutiennent la réforme. Nous appelons donc au boycott des votes organisés par les administrations universitaires.

Les annonces du gouvernements, présentées par des organisations syndicales comme une raison d’arrêter le mouvement, tout comme la répression généralisée, visent à nous isoler. Loin de nous résigner à ce risque d’isolement, nous réaffirmons que notre mouvement a vocation à s’étendre dans les universités, dans la jeunesse et dans le monde du travail.

Le projet du gouvernement est de détruire l’ensemble des acquis sociaux. Face à ce projet, c’est ensemble que nous gagnerons : nous devons construire un mouvement d’ensemble des jeunes et des salarié-e-s pour riposter à l’offensive du gouvernement.

Nous appelons à un véritable service public dans tous les domaines : éducation, santé, transports, protection sociale ce qui implique un réengagement massif de l’Etat dans le financement de l’enseignement supérieur et la recherche, la titularisation des précaires, l’augmentation des salaires et du point d’indice dans la fonction publique....

Nous appelons à une manifestation massive le 6/12 pour que le mouvement montre sa force et qu’il encourage plus d’étudiant-e-s et de lycéen-ne-s ainsi que d’autres secteurs à nous rejoindre dans la lutte : nous appelons à une manifestation massive pour assurer la visibilité du mouvement et son élargissement vers d’autres secteurs. Nous appelons en particulier les personnels de l’université à nous rejoindre dans cette manifestation dans des cortèges communs.

Nous appelons désormais à la tenue de coordinations nationales de l’enseignement supérieur qui inclueraient les étudiant-e-s et les personnels de l’université.

Nous appelons à participer à toutes les initiatives d’autres secteurs en lutte contre le gouvernement et sa politique, en particulier à la manifestation des chômeurs et des précaires du 8/12.

Nous proposons une prochaine date de manifestation interprofessionnelle le 11 (ou 13)/12, et nous adressons en ce sens à l’ensemble des salariés et de leurs organisations.

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